Apaiser la colère qui ronge pour éviter la dépression : l'avis de votre psychologue
Je suis psychologue auprès de publics adolescents et adultes. D'abord intervenante au sein d'organisations sociale et de santé, j'ai ensuite crée mon cabinet libéral Mme CAPERET à Paris 19e.
Au cours de mes 18 années d'expérience j'ai été amené à constater l'impact dévastateur de la colère à plusieurs niveaux de la vie de mes patients. Elle entraine une fixation sur le négatif de la situation vécue, et rigidifie un positionnement qui en se renforcant ne peut qu'entrainer une cassure psychique. Des tentatives qui vont à l'encontre de la résolution du problème mais plutôt dans le sens d'une obstination à vouloir changer l'autre ou son environnement, ce qui est épuisant, voire vain !
Il est primordial de comprendre comment cette colère, initialement énergie destinée à l'action, peut se transformer en piège enfermant, menant à la depression.
Pourquoi une colère excessive nuit gravement à la santé ?
Déjà, on considère la colère comme excessive quand une des trois caractéristiques suivantes est présente :
- La colère se réactive sans que la personne concernée soit presente ou la situation d'actualité.
- La colère s'étend avec le temps à d'autres acteurs et contextes.
- La colère envahit les pensées diurnes ou reveille la nuit.
De ces situations, elle prend le dessus sur la reflexion et provoque un tsunami émotionnel. Cette décharge de colère tournée vers soi en dépression et/ou vers son entourage (agressivité face à un sentiment d'injustice) doit être canalisée pour ne pas provoquer de débordement impactant la santé mentale comme les ruminations incessantes par exemple ou bien la santé physique comme avec les maux de tête, troubles du sommeil ou douleurs musculo-squelettiques.
Un exercice pratique pour atténuer les tensions psychiques
En trois étapes, l'exercice suivant peut vous permettre d'atténuer la colère qui s'autoalimente :
- Noter chaque matin, avant de commencer sa journée, les situations ou personnes à risques qui pourraient nous amener à exploser intérieurement ou envers autrui. Cette étape d'anticipation permet d'apporter un peu de recul.
- Après la situation d'exposition, anticipée ou non, noter votre réaction et ce qu'elle vous a apporté émotionnellement : apaisement, frustration... Cette étape d'écoute donne des informations sur vos besoins.
- Enfin chaque soir, envisagez des réponses (dire plus... ou moins !) ou actions telles différer l'échange, faire taire votre interlocuteur... qui auraient permis votre satisfaction. Cette étape vise à déverouiller votre esprit sur d'autres possibilités de résolution.
Cet exercice pratique doit se faire régulièrement sur 15 jours au moins. Vous aurez ainsi un éclairage sur la dynamique qui vous alimente et les besoins auxquels vous devez répondre pour aller mieux.
Si aucun changement ne survient dans le temps ou dans l'intensité, un travail thérapeutique est pertinent pour empecher le blocage du fonctionnement.
N'hesitez pas à venir me consulter à mon cabinet à Paris 19e : Mme CAPERET - Psychologue : 06 28 96 13 93.